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Notes de lecture
Notes de lecture
10 octobre 2006
Revue d’Etudes palestinienne, n°100, été 2006
Un choix d’articles publiés depuis le n° 1 (automne 1981)
Ce numéro spécial, permet une réflexion historique et stratégique sur la question palestinienne qui apparaît comme "immobile", prise dans le carcan indestructible de la stratégie sioniste, qui vise, dès avant la 2° guerre mondiale, la conquête progressive par Israël de toute la Palestine du Mandat, du Golan et du Liban jusqu’au Litani ; ce modèle de "colonialisme" par expulsion lente ou rapide des autochtones et prédation des terres sans asservissement des hommes, fut appuyé par les partis socio-démocrates européens avant de l’être par les Etats-Unis.
Roger Nab’aa, "Du bon usage des bains de sang" n° 2, hiver 1982, commente le massacre de Sabra et Chatila, à la lumière du massacre du village de Deir Yassine, parl’Irgoun (avril 1948) et du massacre de Qibiya (octobre 1953) qui, lui, ne fut pas l’oeuvre d’un groupe dissident, mais de l’unité spéciale du bataillon 101, créée peu avant et commandée par Sharon (69 morts civils). Selon le manuel d’histoire des parachutistes, ce massacre "inaugurait un nouveau style de lutte.... devant effacer, une fois pour toutes, la tache des défaites passées de Tsahal, dans les opérations de représailles" ; cette stratégie, adoptée par l’armée, devint le déclencheur de fuite habituel des nettoyages territoriaux.
Israël Shahak, " L’Idée du "transfert" dans la doctrine sioniste" n° 29 automne 1988. Cet article complète le précédent en signalant la réapparition en 1987 de l’idée et du mot pour banaliser le projet de purification ethnique de toute la Cisjordanie et de Gaza. L’article relève que la dénonciation de ce projet, en Israël, vint, non des travaillistes mais d’un ancien du groupe Stern, Israël Eilat qui compare, indigné, cette "solution finale" au transfert des juifs polonais et hongrois par les gouvernements pronazis. "Plutôt une guerre civile entre israéliens" écrit-il (Hadashot, 8/3/1988).
Camille Mansour, "l’impasse coloniale d’Israël" n° 80, été 2001 décrit, après Oslo (lettres Arafat-Rabin sur la reconnaissance mutuelle, septembre 93) les conditions de vie impossibles exigées par Tsahal à qui Rabin avait confié la négociation de détail. La division en trois zones ABC rendait impossible la circulation des civils Palestiniens et totalement fluide celle des Israéliens des colonies dans les territoires palestiniens. Bien avant l’élection de Sharon en 2001, ce dispositif servit finalement à la poursuite de l’extension des colonies israéliennes.
AJ
Alex MACLEOD (sous la direction de), Lutte antiterroriste et relations transatlantiques
Bruylant, 2006, Bruxelles, collection « Etudes stratégiques internationales », 276 pages.
Le nouveau volume de l’association France-Canada d’études stratégiques reprend les communications du colloque de Montréal (2004).
L’ouvrage est organisé en trois parties : perceptions de la menace terroriste, lutte antiterroriste et relations transatlantiques et institutions internationales et lutte contre le terrorisme.
On ne peut résumer ici les analyses des dix-sept contributeurs, mais seulement attirer l’attention sur quelques points focaux.
En introduction frédéric Ramel traite de « la rhétorique du barbare en Europe » en soulignant que si le mot (et ses dérivés) a d’abord pris une certaine place dans le discours public, on constate finalement une certaine « fugacité » de cette rhétorique et l’auteur souligne les distances prises par certains pays européens avec le vocabulaire de « guerre au terrorisme » en citant notamment le rapport d’information de l’assemblée nationale de juillet 2004 qui rappelle : « sans sous-estimer l’utilisation éventuelle de moyens militaires dans la lutte contre le terrorisme, nous considérons que celle-ci n’est cependant pas une guerre. Parler de guerre est même contre-productif » [1]
.
C’est cette distance entre le discours américain et les perceptions et analyses européennes qui se retrouvent dans la plupart des présentations qui notent la transformation radicale en cours du lien transatlantique : s’interrogeant sur le fait de savoir si la lutte antiterroriste pourrait refonder le lien transatlantique, Daniel Collard note « A court terme, l’alliance atlantique survivra ; la prévision est plus hasardeuse à moyen et long terme ».
L’ensemble est une lecture particulièrement pertinente dans les circonstances actuelles.
JPH
[1] Michel DELEBARRE, Rapport d’information sur la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme, Assemblée nationale, Document N°1716, 6 juin 2004
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